M. Meugé reste mon maître de contrepoint bien au-delà des extraordinaires années passées à ses côtés durant mes études au Conservatoire de Strasbourg (1990-1995). La tradition si riche à laquelle il m'a relié, celles de Gallon, Bitsch et bien sûr Messiaen, irradie encore tout mon enseignement du contrepoint et de la composition, et relie mes étudiants à cette longue lignée, en nous enracinant jusqu'à Léonin et Pérotin, ce qui est infiniment précieux en nos temps d'instabilité. Je garde le souvenir d'un homme sensible, affectueux, qui aimait le Québec et qui m'a accueilli chaleureusement alors que j'arrivai à Strasbourg, si loin de mon pays.
Je continuerai durant mes années d'enseignement à honorer sa mémoire et à parler avec mes étudiants de l'enrichissement formidable qu'il a apporté à mon travail de compositeur...
Un immense merci, et toutes mes sympathies à ses proches, en particulier à Pierre-Stéphane que j'ai connu aussi lors de mon séjour français.