Je suis ce mardi matin dans le train qui me mène vers toi, Jean-Claude.
Je t'ai mal connu, mais je sais qu'un lien indéfectible nous relie toi, Nicole, ma mère et moi.
Notre histoire l'a voulu ainsi.
Nous nous sommes vus quelquefois ces 20 dernières années en Bretagne ou, plus rarement, à Strasbourg.
Ces rendez-vous furent toujours empreints de beaucoup d'émotions contenues.
J'ai été sensible à tes silences humbles et ta curiosité de l'autre, de son étrangeté.
Le dernier souvenir précis lors de mon passage chez vous il y a 3 ans avec ma petite famille : le repas du midi que tu avais préparé avec soin, cette visite de Strasbourg, le musée Ungerer, ton souci de retrouver Nicole dans la ville encombrée après son rendez-vous chez le dentiste, la convivialité au restaurant le soir, le verre pris nous quatre avec Adrien au retour, ma carte postale qui était arrivée au moment de notre départ...
Tout est gravé au plus profond de moi.